Témoignages

Quand l’amour fait peur – Témoignage autour de la peur conjugale

Un article intime sur la peur conjugale

Il m’a fallu du temps pour comprendre que ce que je vivais n’était pas « normal ».
Encore plus de temps pour le dire.
Et peut-être une vie entière pour ne plus en porter les traces.

Mais aujourd’hui, j’ai décidé d’écrire. Pas seulement pour moi. Mais pour toutes celles qui, en silence, vivent dans la peur derrière les murs de leur maison. Celles qui se taisent, s’adaptent, espèrent. Et qui s’éteignent un peu chaque jour.

Parce qu’il existe une forme de violence dont on parle encore trop peu : la peur conjugale.

Qu’est-ce que la peur conjugale ?

Ce n’est pas toujours la violence physique. Parfois, il n’y a jamais de coups. Mais il y a la peur.
Une peur sourde, rampante. Qui prend racine dans les remarques, les humiliations, les regards qui glacent, les silences qui blessent.

On n’ose plus parler. On évite les sujets sensibles. On vit dans la crainte d’une remarque, d’un reproche, d’une crise. Et on finit par croire que c’est normal.

💬 Elles en parlent chacune à leur façon

« J’avais peur de rentrer chez moi. » – Claire, 38 ans

« Chaque soir, je faisais le chemin en redoutant l’ambiance que j’allais trouver. Est-ce qu’il allait me faire la tête ? Crier ? M’ignorer ? J’avais le ventre noué avant même d’avoir franchi la porte. »

« Il contrôlait tout, même mes silences. » – Julie, 31 ans

« Il fallait que je rie à ses blagues, que je le rassure sans cesse. Il disait que j’étais distante, que je n’avais plus d’efforts à faire. Je n’étais plus une femme, j’étais une funambule. »

« J’ai mis du temps à appeler ça de la violence. » – Nora, 44 ans

« Il y avait des jours merveilleux, tendres, presque magiques. Et puis il y avait l’autre face. Froide, dure, exigeante. J’ai cru que c’était moi qui n’allais pas bien. Je n’ai pas compris que j’étais sous emprise. »

Ce n’est pas de l’amour. C’est de la peur.

La peur n’a pas sa place dans une relation. L’amour n’est pas censé angoisser, faire trembler, paralyser.


Mais quand on est dedans, on ne le voit pas toujours. On justifie. On minimise. On espère. Et parfois, on se tait.

J’ai été cette femme. Celles que vous venez de lire aussi. Et peut-être, toi aussi qui lis ces lignes aujourd’hui.

Parler, c’est déjà résister

On croit qu’on est seule. Mais on est des milliers. Parfois, il suffit d’un mot. D’une main tendue. D’un regard qui comprend.
Alors je le dis ici :
Tu n’as pas à vivre dans la peur. Ce n’est pas toi le problème. Tu mérites mieux.

Et il existe des ressources, des lieux, des personnes prêtes à t’écouter, sans te juger.

📌 Quelques ressources utiles (en France) :

  • 3919 : numéro national pour les violences conjugales (gratuit, anonyme, 24h/24).
  • Solidarité Femmes : www.solidaritefemmes.org
  • Les centres d’accueil d’urgence, les assistantes sociales, les psychologues spécialisés.

🌱 Un jour, tu respireras mieux

Je n’ai pas toutes les réponses. Mais je sais que l’on peut se reconstruire. Retrouver sa voix. Son espace. Son souffle.


Ce n’est pas facile, non. Mais c’est possible. Et c’est vital.

Mon témoignage

La peur s’est immiscée dans ma vie sans que je ne m’en rende compte.

Ma rencontre avec Charley a marqué le début d’un lent effacement de moi-même.

J’ai peu à peu accepté l’inacceptable, croyant que c’était normal.

Mes repères ont volé en éclats, engloutis par la peur et le contrôle.

Je vivais à travers ses attentes, dans une prison invisible.

Chaque jour, je me perdais un peu plus, au nom de l’amour ou de l’habitude.



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